jeudi 29 janvier 2009

L’île aux souvenirs

Ca fait un bon moment que je n'ai pas écrit de poème et celui-ci date quelque peu. Mais je l'aime bien...

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L’île aux souvenirs

Te souviens-tu papa, le jour de mes neuf ans,
Nous avions rendez-vous derrière notre maison
Fins prêts pour le départ de notre expédition
Déguisés en pirates, dignes de l’ancien temps


Je gardais dans ma poche, précieusement cachée
Une carte au trésor découverte la veille
Dans le fond d’une malle, protégée du soleil
Alors que je jouais tout seul dans le grenier


Arrivés sans encombre sur la rive du lac,
Nous nous sommes dirigés tout au bout du ponton
Pour embarquer à bord de notre fier galion
Il s’agissait en fait d’une petite barque


Nous avons affronté de terribles tempêtes,
Résisté aux sirènes et aux serpents de mer
Combattu vaillamment nos monstres imaginaires
Pour atteindre un îlot, terme de notre quête


Les quelques instructions indiquées sur le plan
Nous conduirent près d’un arbre sous lequel nous creusâmes
L’objet que je trouvais me fit verser des larmes
Il y était gravé « je t’aime mon enfant »


Aujourd’hui c’est mon fils qui fête ses neuf ans
Nous partons tout à l’heure sur l’îlot merveilleux
Qui m’a laissé au cœur ce souvenir précieux
J’y ai caché ta montre en guise de présent


Image trouvée ici

(edit : le lien de la photo n'étant plus actif, c'est le blog de la photographe qui s'affiche)

dimanche 25 janvier 2009

Rencontre surprise...

Je situe ce souvenir vers mes 4-5 ans, pendant mes années de maternelle. Nous vivons à N'Djaména depuis peu de temps et Twist, notre premier berger allemand, n'est pas encore entré dans la famille.

Ce doit être un dimanche matin "à la fraîche" parce que la porte de la salle-à-manger est restée ouverte sur le jardin, pour laisser passer l'air. Ce jour-là, je peints, tranquillement installée à la grande table, au fond de la pièce. De la peinture à l'eau dans un grand livre de coloriages ; il me semble que je m'attaque à des cerises...

A un moment, je lève la tête et je me fixe ! Un singe énorme m'observe de l'encadrure de la porte, un mandrill. De mes yeux d'enfant, il est monstrueux avec son museau rouge et bleu et surtout, il doit être au moins aussi grand que moi (il faut savoir qu'un mâle de cette espèce peut peser jusqu'à 30 kilos ; c'est l'un des plus gros singes d'Afrique) !

Je suis scotchée à ma chaise et j'appelle : "Papa ?" Surtout rester immobile... Plus fort : "Papaaaaaaaa !". Mon père sort de sa chambre et je tends le doigt vers la bête qui n'a pas bougé. Là, moment surréaliste, mon paternel avance vers le mandrill en poussant des cris et agitant les bras, tel un gorille furieux. Le singe ne demande pas son reste et se carapate en quatrième vitesse.

Comment dire... J'ai eu les jetons !

Mandrill (1989) par James Balog. Celui-ci semble beaucoup plus sympathique

lundi 19 janvier 2009

Ne nous fâchons pas !

Ce soir, pendant le dîner, Titine me parlait d'une de ses copines avec qui elle a joué pendant la récrée. Je me suis étonnée puisqu'aux dernières nouvelles, elles s'étaient disputées violemment la semaine dernière.

Ma poupette m'a donc raconté comment elles se sont rabibochées : elle a eu l'idée de jeter (symboliquement) leur dispute par terre, de sauter dessus énergiquement pour la réduire en bouillie et de l'achever à grands coups de bazooka géant, histoire qu'il n'en reste rien. La copine a apporté une participation active et enthousiaste au projet et les voilà redevenues amies pour la vie... du moins, jusqu'à la prochaine dispute.

Il fut un temps, elle m'aurait demandé conseil pour régler le conflit et nous en aurions longuement discuté. Mais cette fois, elle a trouvé la solution toute seule, en faisant preuve d'une belle imagination. Décidément, cette enfant m'étonnera toujours !

Image trouvée sur ce site