mardi 15 décembre 2009

Le bulletin parfait

Lundi : C’est le jour des bulletins. Les titis nous montrent leurs notes et appréciations : bon trimestre dans l’ensemble, pour chacun d’eux. Chéri et moi les félicitons et les incitons à continuer sur cette voie.

Malgré tout, Titine n’est pas satisfaite : son bulletin n’est pas parfait. Son papa lui explique que nous lui demandons de faire des efforts et de travailler consciencieusement. Les notes suivront si elle se donne un minimum de mal étant donnée qu’elle possède tous les atouts pour une scolarité réussie. Il conclut que, de toutes les façons, il n’existe pas de bulletin parfait.

Mardi matin, pendant le petit déjeuner : Suite à ses cogitations nocturnes, Titine m’annonce que, finalement, elle est bien contente que son bulletin ne soit pas parfait.
Moi : Ha ?
Elle : Ben oui, ce n’est pas bien un bulletin parfait au premier trimestre !
Moi : Pourquoi ça ?
Elle : Parce que c’est super difficile de garder le rythme sur toute l’année et qu’on risque de baisser pour les bulletins suivants. C’est pas encourageant !
Moi : Donc, tu veux dire qu’avec ton bulletin, tu as une marge de progression, c’est ça ?
Elle : Oui, je peux progresser ! En fait, le bulletin parfait, c’est à la fin de l’année qu’il faut l’avoir.

C’est imparable !

Illustration : Varanda

samedi 5 décembre 2009

Dur dur le boulot de parent !

Acte 1
Lundi matin : Grosse colère ! Au moment de partir pour l'école, Titine s'écrit : "Mince ! Mon livre pour la présentation !" Elle se rue dans sa chambre.

Moi (qui lui emboîte le pas pour chercher aussi ; nous allons être en retard) : Quel livre ? Quelle présentation ?
Elle (s'activant dans sa chambre) : Mais tu sais ! Le livre sur les Dragons ! On l'a acheté ensemble. Je devais le présenter vendredi, mais je l'ai oublié et la maîtresse a dit que je le présenterai aujourd'hui (elle le trouve et le range en quatrième vitesse dans son cartable).
Moi (oublié ? Glups, respirer, rester clame) : Ha ? C'est dommage, tu ne m'as pas montré la fiche de lecture que tu as écrite. J'espère que tu n'as pas fait de faute. (nous sortons de l'appartement et je ferme la porte).
Elle (sans se démonter) : Je ne l'ai pas faite.
Moi (Hiiik ? Respirer, respirer) : Je crois que je n'ai pas bien entendu (mon ton est tellement froid que je suis sûre qu'une buée glaciale sort de ma bouche).
Elle (visiblement, elle ne la voit pas, la buée, parce qu'elle garde le même air décontracté ; elle répète en détachant bien les syllabes, genre, mais t'es sourde ou quoi ?) : Je ne l'ai pas faite.
Moi (je hurle) : NON MAIS TU TE FOUS DE MOI ?

Dans l'ascenseur, je l'incendie ! Elle me certifie qu'elle écrira sa fiche de lecture après la cantine. Je n'en crois pas un mot, mais ok, laissons-lui le bénéfice du doute. Et si la maîtresse lui donne une mauvaise note, elle devra assumer. En attendant, je lui annonce que la fête d'anniversaire avec les amies est reportée à une date indéterminée et que ce soir, nous aurons une conversation avec son père pour la suite des événements. Là, c'est curieux, elle fait moins la maligne !

N'empêche, ça m'a mise en rogne pour le reste de la journée !

Acte 2
Le soir, je rentre à la maison vers 18h30. J'appelle Jolie-Maman pour lui demander de ramener les enfants illico presto. Pas de bol, Titine est dans le bain et Titi doit suivre. Bon, je demande tout de même à parler à ma fille. Après le bonjour d'usage, je rentre dans le vif du sujet.

Moi : Alors ? Ca s'est passé comment la présentation, chérie ?
Elle : Très bien.
Moi (douce comme un nuage de coton) : Et ta fiche de lecture ? Tu as eu le temps de la faire pendant la cantine ?
Elle : Ben non, parce que... (je ne me rappelle même plus de son excuse bidon, je reste bloquée sur le non). Je dois lui apporter demain.
Moi (là, je pense que des glaçons se forment dans le bain de la louloute) : Et elle est faite ?
Elle (cette fois, elle doit sentir le courant froid parce qu'elle hésite un peu) : Ben j'ai pas eu le temps...
Moi (Pu***, cette fois, je vais me la faire !) : Alors tu vas vite te laver pour rentrer à la maison. Tu as intérêt à dîner en vitesse, parce qu'ensuite, tu écriras ta fiche de lecture et tu ne te coucheras pas tant qu'elle ne sera pas terminée. Ah, et tu expliqueras aussi à ton père pourquoi tu n'as pas fini ton devoir. Passe-moi ta grand-mère !

Jolie-Maman me confirme (bien sûr) que Titine s'est bien gardée de la prévenir qu'elle avait un travail supplémentaire à rendre !

En attendant que la marmaille rentre, je raconte à Chéri les frasques de sa progéniture. Au moins, ça lui permettra d'aborder la conversation sans hurler et ça aura plus de poids. Nous parlons des mesures et nous mettons d'accord sur le discours à tenir.

Acte 3
Quand les enfants arrivent, je les envoie tous les deux se mettre en tenue pour dormir. La table est installée et ils peuvent dîner dans la foulée.

Après manger, Titine planche, enfin, sur sa fiche de lecture (elle a eu le temps de la répéter avec son oncle, donc, maîtrise bien son sujet) au brouillon d'abord, pour que je corrige les fautes avec elle, puis au propre. Quand elle a fini, Chéri la convoque dans la salle à manger pour le savon du siècle.

Il ne crie pas, mais met les choses à plat : à partir de dorénavant, Titine s'engage à :
- ne plus oublier ses cahiers et ses livres pour ses devoirs,
- se mettre au travail sans rechigner, ni avec moi, ni avec ses grands-parents,
- respecter sa mère.

Nous en profitons pour lui rappeler ce qu'est un engagement : quand on donne sa parole (comme quand elle a promis à la maîtresse d'amener son devoir le lundi ou quand elle m'a certifié qu'elle écrirait sa fiche après la cantine), on la respecte ! Si elle veut que nous lui fassions confiance, elle s'engage sur les choses qu'elle peut tenir. Sinon, elle ne s'engage pas ! L'explication a l'air de porter ses fruits parce qu'elle demande à réfléchir avant de promettre quoi que ce soit ; je lui laisse une nuit de sommeil (bonne conseillère, il paraît).

Acte 4
Mardi matin : Titine a réfléchi et m'explique qu'elle s'engage sur les deux derniers points, mais qu'elle ne peut pas me promettre qu'elle n'oubliera plus jamais ses cahiers. Après discussion, elle me promet de regarder dans son cahier de texte tous les soirs, avant de quitter la classe, pour mettre dans son cartable les cahiers et livres dont elle a besoin pour les devoirs. J'accepte ce marché.
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Dix jours plus tard, l'accord est respecté. La date de l'anniversaire est donc fixée et nous préparons les invitations demain. Le prochain moyen de pression pour que le marché tienne, c'est la promesse d'une sortie au cinéma en famille, pour aller voir "Arthur et les minimoys 2".

Image trouvée ici

mardi 1 décembre 2009

Les larmes de la Licorne (2)

Le premier poème sur les larmes de la Licorne a été écrit pour la naissance d'une guilde sur un jeu de rôle on-line (Darck Age of Camelot, pour ne pas le nommer). Chéri a écrit une suite, décrivant l'objectif de notre confrérie.




Dessin ® Tim Hildebrandt

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Les larmes de la licorne (2)

Elle pleure sur le monde
Sur la guerre qui gronde

Sur les terres brûlées

Sur tout ce sang versé


Elle pleure sur les chants

Les rires des enfants

L'amour et la vertu

Toutes ces valeurs perdues


Des larmes nous naissons

Sans fin nous combattrons

Pour qu'après la détresse

L'espoir, enfin, paraisse


Un jour nous gagnerons
Ses larmes sécheront

Un torrent de bonheur

Inondera son cœur

dimanche 22 novembre 2009

Les larmes de la licorne

Comme je n'ai aucune inspiration en ce moment pour alimenter ce blog, je recycle... Pardonnez-moi. Cela dit, je ne suis pas certaine que vous soyez très nombreux à vous promener par ici.

Image trouvée ici





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Les larmes de la licorne

Elle vivait cachée dans un bois
Dans un lieu inconnu de moi

Elle préférait la solitude

Au bruit et à la multitude


Son nom seul inspire la beauté

L'indépendance, la pureté

Au moindre son elle s'effarouche

Et fuit pour ne pas qu'on la touche


Certains ont voulu l'attraper

Pour sa corne s'approprier

Ils ont usé de jeunes vierges

Afin qu'elle tombe dans leur piège


Mais les chasseurs rentrèrent honteux

Privés d'un butin fabuleux

Une légende elle est restée

Le mythe ainsi est demeuré


Elle voulut parcourir le monde

Pour voir si la terre était ronde

D'un pas guilleret elle sortit

De la douceur de son abri


Mais partout autour de la terre

Les peuples se déclaraient la guerre

Les puissants ivres de pouvoir

Menaient les pauvres à l'abattoir

La misère, la faim et le sang

N'épargnaient pas même les enfants

Dans leurs yeux elle lisait la peine

Le désespoir, la peur, la haine


Elle ne comprenait pas pourquoi

Le malheur régnait ici-bas
Alors elle pris la décision

De vite regagner sa maison

Mais le calme de son foyer
Ne lui permit pas d'oublier

Et depuis de son regard morne

Coulent les larmes de la Licorne

dimanche 4 octobre 2009

La plouf !

Quand un choix cornélien se présente, tous les enfants utilisent "la plouf". Les titis ne font pas exception en la matière. En revanche, ils entonnent une contine particulière et inédite dont voici les paroles :

Plouf, plouf
Tralalère grosse feignasse boudin
Tirela-rigo tsin tsouin
Pet de lapin

Merci qui ? Merci Grand-père, auteur de cette chansonnette originale qui remporte un vif succès auprès des petits camarades dans la cour de récré !

L'image, qui n'a rien à voir (à part le plouf) mais qui m'a fait bien rire, a été trouvée ici

mercredi 19 août 2009

Hommage

Grand-Mamy nous a quittés samedi 15 août, vers 19h. C'était brutal et inattendu.

Ma mère m'a demandé de rédiger un hommage pour la cérémonie au temple. Tâche difficile s'il en est, puisque je n'avais que quinze lignes. Comment résumer une vie en seulement quinze lignes ? J'ai interrogé son entourage, fait appel à mes sentiments et voilà ce qui en est ressorti. C'est plus long que prévu, mais je ne pouvais pas écrire moins...

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Ce qui vient à l'esprit des gens qui ont connu Gisèle, c'est que c'était une bonne personne.

Femme courageuse, elle affronta les épreuves de la vie sans se départir de son dynamisme et de sa joie de vivre. Chez les scouts, on l'appelait «Farfadet malicieux» !
Épouse aimante et exemplaire, son amoureux la trouva «belle comme tout» à leur premier rendez-vous. Après 67 ans de mariage, elle restait, a ses yeux, belle et merveilleuse.
Mère stricte, mais attentive, elle éleva ses enfants avec les valeurs dont elle faisait preuve : la droiture, l'honnêteté et le travail bien accompli.
Grand-mère affectueuse, elle couvrit d'amour ses trois petites-filles et celui qu'elle considéra toujours comme son petit-fils.
Arrière-grand-mère généreuse, elle acceptait toujours de jouer, même quand elle était fatiguée.
Amie fidèle, elle n'oubliait jamais d'envoyer une gentille attention pour un anniversaire ou une fête.

Elle adorait célébrer les grands moments familiaux, rire et danser, parfois jusqu'à en avoir mal au pieds. Elle était extrêmement gourmande et savait préparer de sublimes oeufs aux lait, en particulier pour son gendre. Elle s'occupait de son jardin et chouchoutait ses rosiers, ses fleurs préférées. Elle aimait les cartes et le Scrabble et se plaignait souvent de ne pas avoir de jeu. C'était une cruciverbiste assidue. Elle passait beaucoup de temps à écrire de longues lettres à son entourage, en remplissant même les marges pour ne pas gâcher du papier, si bien que nous la comparions affectueusement à Mme de Sévigné.

Elle était unique. Elle demeurera la mamie de coeur de beaucoup d'entre nous.
Elle nous manquera terriblement.

lundi 10 août 2009

Titi poète

Cet été, nous avons choisi la région de Toulouse comme lieu de vacances. Nous en profitons pour passer une journée à la Cité de l'Espace. Ça tombe bien puisque nous fêtons, cette année, les 40 ans du premier pas posé sur la Lune.

Les enfants ont beaucoup aimé ! Nous aussi ! Un conseil néanmoins si vous y allez : apportez votre pique-nique. La nourriture est infecte et hors de prix. Bref.

Nous quittons les lieux avec notre visa permanent pour la star de l'IMAX et du planétarium, notre vénéré satellite.

Dans la voiture, sur le chemin du retour, nous demandons aux enfants ce qu'ils ont retenu de cette visite. Titi nous sort alors cette phrase magnifique : "La Terre tourne pour admirer le Soleil."

Prévert n'aurait pas dit mieux ! Merci Titi !

Photo perso

mardi 26 mai 2009

Ya plus de saison ma bonne dame

Ce matin, ciel gris, vent et menace de pluie, alors qu'hier, nous vivions sous les tropiques ! Comme à l'école, c'est la journée sport, les enfants se sont habillés en survet.

Vu le temps, la question se pose : dois-je leur mettre une couche de vêtement supplémentaire ? Ben oui ma brave dame, avec les changements de température sans arrêt, on sait pus comment les habiller ; c'est des coups à tomber malade, ça ! Bref.

Moi (encore un peu dans le gaz) : Titine, tu devrais peut-être mettre ton imper. Qu'est-ce que tu en penses ?
Titine : Je sais pas, c'est toi l'adulte. C'est toi la plus raisonnable !
Moi (retour sur terre en lamentable crash) : ...

Finalement, je lui ai donné son imper et j'ai bien fait !

Image trouvée ici

mardi 5 mai 2009

Bonnes habitudes ? Vraiment ?

Titine m'a fait remarquer une chose très juste, hier, pendant une page de publicité. Le spot en question montre une petite fille expliquant, qu'elle range sa chambre, met la table et que les bonnes habitudes, c'est tout de suite qu'il faut les prendre. Puis, elle vante les qualités d'un jambon sous vide.

Là, Titine me fait : N'empêche, ses habitudes, elles ne sont pas toutes bonnes à prendre ! Hein, maman ?
Moi (qui ne percute pas plus que ça) : Pourquoi tu dis ça chérie ?
Titine : Parce qu'elle mange son jambon avec les doigts ! Moi, il n'y a que les frites que je mange avec les doigts. Sinon, j'utilise ma fourchette !

C'est imparable !

samedi 2 mai 2009

Jeu de mots (d'enfant)

Hier soir, les enfants partent se laver les dents. J'ai acheté un nouveau dentifrice, goût menthe douce. Surprise ! Il y a des paillettes discrètes dans la pâte bleu translucide. Titine fait une grimace dégoûtée, mais après réflexion, elle me demande si c'est pour rendre les dents bien blanches. J'acquiesce. Elle ne trouve plus ça si déplaisant, finalement.

Ils commencent à se brosser les quenottes. Très vite, j'entends Titi faire des "Hou, hou" en aspirant ; et oui, la menthe, même douce, c'est plus fort que ce dont ils ont l'habitude.

Titi : Ça piiiique...
Titine (qui rigole) : Ça pique, Junior ?
Titi : Junior que ça pique !
(éclats de rire et Titi a fini "courageusement" son brossage)

Il a de l'humour ce petit, il ira loin !

BD trouvée ici

vendredi 1 mai 2009

Bon muguet !

Je vous souhaite à tous un bon 1er mai ! *****
Quelques variations sur le même thème
(je n'avais pas prévu que mon imprimante verrait la vie en bleu)

mardi 21 avril 2009

Proust avait sa madeleine...

Quand nous habitions à N'Djaména, avant la guerre, nous allions de temps en temps manger chez Bachir avec mes parents. Bachir était un grec au nom interminable finissant par poulos. Il avait une espèce de stand, sur le trottoir (si on peut appeler comme ça un large bord de piste urbaine) avec son tournebroche. Comme il n'avait pas de frigo, mon père amenait les boissons dans une glacière.

Nous nous asseyions autour d'une des tables en ferraille et nous mangions les meilleurs sandwichs grecs de mon existence. Sa viande d'agneau, marinée dans du citron et des épices... Whoua ! Ça touchait au sublime sur mon palais d'enfant.

Bachir venait souvent partager une Gala (la bière locale, blonde et légère) avec mon père et papoter avec nous. Je ne me souviens plus de son visage, mais je me rappelle qu'un de ses pouces était atrophié et qu'il me disait que le mien deviendrait comme ça si je continuais à le sucer. J'étais impressionnée, mais je soupçonnais l'intox. Il me faisait rire...

Et il y a eu les "événements" de 79 (c'est curieux comme le mot guerre fait peur). Nous ne savons pas ce qu'est devenu Bachir...

Je n'ai remangé des sandwichs grecs qu'une dizaine d'années plus tard, à mon arrivée à Paris. Mais jamais, jamais, je n'en ai trouvé de comparables à ceux de mon enfance.

samedi 28 mars 2009

Mère indigne !

Alors que nous nous arrêtions au rayon soupe du Monop, Doudou me fait remarquer que les titis n'ont pas été emballés par la soupe aux potirons de la veille au soir. J'ai la confirmation de l'info en regardant les mines dégoûtées des chouchous. Je réponds que j'ai voulu tenter le coup, histoire de varier un peu (et j'attrape le velouté de carottes).

Là, une vieille bique (je voulais faire dans le politiquement correct, mais finalement, non ; pas envie) qui ne manquait pas une miette de notre conversation, me regarde et me dit : "Ils la mangeraient si vous la faisiez vous-même !"

Punaise de quoi je me mèle ? Mon sang ne fait qu'un tour et je lui assène du tac-au-tac, sourire glacé et regard assassin : "En rentrant chez moi à 19h30 et en couchant mes enfants à 20h, je ne vois pas bien comment j'aurais le temps de faire une soupe !" Et comme elle se contente de pincer les lèvres, je rajoute : "Et oui, c'est ça les mamans qui travaillent !". La vieille n'a pas demandé son reste et nous nous sommes dirigés vers la caisse.

En temps normal, je crois que j'aurais laissé courir, mais en ce moment, faut pas me marcher sur les pieds ! Nanmého !

Photo trouvée ici

mercredi 18 mars 2009

Lena

Je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment pour faire vivre la guinguette. Me voilà donc dans l'obligation de recycler des "vieux trucs" (oui, c'est une excuse pourrie !). Lena, est un des personnages fétiches de ma période JdR. A l'origine dessinée en noir et blanc, je l'ai mise en couleurs sur Photoshop. Ce dessin date déjà de 2006... ça file, ça file.

mardi 3 mars 2009

Titine et le Manoir hanté

Ce soir, alors que nous discutions dans la salle de bain (c'était l'heure du brossage des dents), Titine me raconte les aventures d'une de ses copines au Parc Astérix. Je pense tout haut :

Moi : Tiens, c'est vrai que nous n'y sommes jamais allés. Nous avons plusieurs fois visité Disneyland, mais pas le Parc Astérix.
Titine (les yeux qui brillent) : Ah, c'est vrai, c'est bien Disney. Dis, la prochaine fois qu'on ira, on pourra faire la maison de l'horreur ?
Moi : Le Manoir hanté, tu veux dire ?
Titine : Ouiiiiiii, c'est ça !
Elle fait une pause et rajoute avec un grand sourire : J'aime bien hurler, ça détend !

C'est grave docteur ?

Image trouvée ici

samedi 28 février 2009

Vitesse lumière

Les enfants ont passé une semaine à la montagne. Bien entendu, ils nous ont régulièrement téléphoné pour nous détailler leurs prouesses sur les pistes.

Maintenant qu'ils sont rentrés, ce sont leurs grands-parent et leur tonton qui nous racontent leurs anecdotes. Celle-ci m'a beaucoup amusée :

Lorsque Titi (5 ans) a rechaussé les skis, il ne s'est pas senti très à l'aise. Alors au bout de quelques jours, son tonton a décidé de faire une petite descente avec son neuveu entre les jambes. Titi a accepté, mais en émettant une condition.

Titi : D'accord, mais pas en vitesse lumière !
Tonton (moqueur) : Ok. Mais tu sais ce que c'est la vitesse lumière ?
Titi : C'est quand le photon, il fait 8 fois le tour de la Terre en une seconde.
Tonton : ...

Mouché le tonton ! C'est qu'il en apprennent des trucs à La Vilette les enfants.

Image trouvée ici

mardi 17 février 2009

Champion du monde

Lors de notre entretien avec la maîtresse de Grande Section de Titi (5 ans), celle-ci nous apprend que notre choupi manque un peu de confiance en lui et qu'il est très réservé. Comme quoi, les enfants sont très différents à l'école et à la maison... Bref, elle nous conseille de l'encourager davantage quand il prend des initiatives.

Nous en parlons bien évidemment avec sa grande soeur, Titine (8 ans) et lui demandons de nous aider. Pourquoi ? Parce qu'en tant qu'idole de son cadet, ce qu'elle dit de lui a plus d'impact que ce nous, pauvres parents, pouvons raconter.

Alors Titine s'approche de son petit frère et, avec le plus grand sérieux, lui annonce : "Titi, tu es le premier sur le podium de mon coeur !"

Si c'est pas beau ça !

jeudi 29 janvier 2009

L’île aux souvenirs

Ca fait un bon moment que je n'ai pas écrit de poème et celui-ci date quelque peu. Mais je l'aime bien...

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L’île aux souvenirs

Te souviens-tu papa, le jour de mes neuf ans,
Nous avions rendez-vous derrière notre maison
Fins prêts pour le départ de notre expédition
Déguisés en pirates, dignes de l’ancien temps


Je gardais dans ma poche, précieusement cachée
Une carte au trésor découverte la veille
Dans le fond d’une malle, protégée du soleil
Alors que je jouais tout seul dans le grenier


Arrivés sans encombre sur la rive du lac,
Nous nous sommes dirigés tout au bout du ponton
Pour embarquer à bord de notre fier galion
Il s’agissait en fait d’une petite barque


Nous avons affronté de terribles tempêtes,
Résisté aux sirènes et aux serpents de mer
Combattu vaillamment nos monstres imaginaires
Pour atteindre un îlot, terme de notre quête


Les quelques instructions indiquées sur le plan
Nous conduirent près d’un arbre sous lequel nous creusâmes
L’objet que je trouvais me fit verser des larmes
Il y était gravé « je t’aime mon enfant »


Aujourd’hui c’est mon fils qui fête ses neuf ans
Nous partons tout à l’heure sur l’îlot merveilleux
Qui m’a laissé au cœur ce souvenir précieux
J’y ai caché ta montre en guise de présent


Image trouvée ici

(edit : le lien de la photo n'étant plus actif, c'est le blog de la photographe qui s'affiche)

dimanche 25 janvier 2009

Rencontre surprise...

Je situe ce souvenir vers mes 4-5 ans, pendant mes années de maternelle. Nous vivons à N'Djaména depuis peu de temps et Twist, notre premier berger allemand, n'est pas encore entré dans la famille.

Ce doit être un dimanche matin "à la fraîche" parce que la porte de la salle-à-manger est restée ouverte sur le jardin, pour laisser passer l'air. Ce jour-là, je peints, tranquillement installée à la grande table, au fond de la pièce. De la peinture à l'eau dans un grand livre de coloriages ; il me semble que je m'attaque à des cerises...

A un moment, je lève la tête et je me fixe ! Un singe énorme m'observe de l'encadrure de la porte, un mandrill. De mes yeux d'enfant, il est monstrueux avec son museau rouge et bleu et surtout, il doit être au moins aussi grand que moi (il faut savoir qu'un mâle de cette espèce peut peser jusqu'à 30 kilos ; c'est l'un des plus gros singes d'Afrique) !

Je suis scotchée à ma chaise et j'appelle : "Papa ?" Surtout rester immobile... Plus fort : "Papaaaaaaaa !". Mon père sort de sa chambre et je tends le doigt vers la bête qui n'a pas bougé. Là, moment surréaliste, mon paternel avance vers le mandrill en poussant des cris et agitant les bras, tel un gorille furieux. Le singe ne demande pas son reste et se carapate en quatrième vitesse.

Comment dire... J'ai eu les jetons !

Mandrill (1989) par James Balog. Celui-ci semble beaucoup plus sympathique

lundi 19 janvier 2009

Ne nous fâchons pas !

Ce soir, pendant le dîner, Titine me parlait d'une de ses copines avec qui elle a joué pendant la récrée. Je me suis étonnée puisqu'aux dernières nouvelles, elles s'étaient disputées violemment la semaine dernière.

Ma poupette m'a donc raconté comment elles se sont rabibochées : elle a eu l'idée de jeter (symboliquement) leur dispute par terre, de sauter dessus énergiquement pour la réduire en bouillie et de l'achever à grands coups de bazooka géant, histoire qu'il n'en reste rien. La copine a apporté une participation active et enthousiaste au projet et les voilà redevenues amies pour la vie... du moins, jusqu'à la prochaine dispute.

Il fut un temps, elle m'aurait demandé conseil pour régler le conflit et nous en aurions longuement discuté. Mais cette fois, elle a trouvé la solution toute seule, en faisant preuve d'une belle imagination. Décidément, cette enfant m'étonnera toujours !

Image trouvée sur ce site