
Nous nous asseyions autour d'une des tables en ferraille et nous mangions les meilleurs sandwichs grecs de mon existence. Sa viande d'agneau, marinée dans du citron et des épices... Whoua ! Ça touchait au sublime sur mon palais d'enfant.
Bachir venait souvent partager une Gala (la bière locale, blonde et légère) avec mon père et papoter avec nous. Je ne me souviens plus de son visage, mais je me rappelle qu'un de ses pouces était atrophié et qu'il me disait que le mien deviendrait comme ça si je continuais à le sucer. J'étais impressionnée, mais je soupçonnais l'intox. Il me faisait rire...
Et il y a eu les "événements" de 79 (c'est curieux comme le mot guerre fait peur). Nous ne savons pas ce qu'est devenu Bachir...
Je n'ai remangé des sandwichs grecs qu'une dizaine d'années plus tard, à mon arrivée à Paris. Mais jamais, jamais, je n'en ai trouvé de comparables à ceux de mon enfance.
4 commentaires:
Heureuse de partager avec toi ces "madeleines", souvent trèe pittoresques loin des trottoirs de Paris !!
Je me suis comme toi bien léché les doigts dans mon enfance, dans des coins pas toujours rutilants, mais où dominait l'insouciance et la bonne humeur. Des p'tits bonheurs inoubliables !...
Oops, on devrait toujours se relire, entre fautes de frappe et de grammaire !...
"Où dominaient l'insouciance et la bonne humeur"
Mais faut pas s'en faire... comme chez Bachir -----poulos !!!
Je trouve que c'est un chouette souvenir.
Il s'est passé quoi exactement en 79 ? Désolée, je suis pas calée du tout niveau histoire de l'Afrique.
Merci Marion B. Les coins pas toujours rutilants, c'est bon pour les anticorps :)
Et ça arrive les fautes de grammaire (moi non plus, je ne me relis pas toujours^^)
Merci à toi aussi Camille. Pour répondre à ta question, en 79, il y a eu un coup d'état qui a dégénéré en guerre violente, au Tchad. Je raconterai peut-être cet épisode un jour...
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