mercredi 5 janvier 2011

Dans la plaine



C'était au tout début de l'été
Le soleil venait de se lever
Les nuages laissaient quelques traînées
Roses et mauves dans le ciel azuré
La colline entière se recouvrait
D'un tapis fleuri et colorées
Offrant aux regards émerveillés
Un spectacle d'une rare beauté
DOUCEUR

A chaque bout du champs deux armées
Dont la multitude de guerriers
Silencieusement s'observaient
Les armures et les épées brillaient
Soldats des ténèbres d'un côté
Aux hommes de la lumière opposés
La peur au ventre et les tripes nouées
Tous attendaient l'ordre d'avancer
FRAYEUR

Quand le commandement fut donné
Les combattants levèrent leurs épées
Pour leurs maudits adversaires défier
Une clameur au ciel fut poussée
Puis les soldats se sont élancés
Pour dans la plaine se percuter
Dans un bruit de tôle entrechoquée
FUREUR

S'ensuivit une bataille acharnée
Entre lumière et obscurité
Le mensonge contre la vérité
Les corps tombaient à terre par milliers
Membres tailladés ou têtes tranchées
Chaque fois que les armes s'abattaient
Le sang en rivières pourpres coulait
Sur le grand champ de fleurs écrasées
HORREUR

Ce n'est qu'à la fin de cette journée
Passée à combattre et à lutter
Que les Dieux par ce jeu ennuyés
Tranchèrent que l'emporterait l'armée
Dont les prières s'étaient avérées
Les plus ferventes et les plus zélées
Ainsi les troupes de l'obscurité
Dès le crépuscule se retiraient
FERVEUR

Cependant cette victoire laissait
Un goût d'une singulière âpreté
Quand les morts furent comptabilisés
Tous les généraux furent atterrés
La plaine était devenue charnier
Et les fleurs à jamais oubliées
Les plaintes des blessés s'élevaient
Du champs de bataille dévasté
DOULEUR

Cette fois la lumière avait gagné
Mais la guerre n'était pas terminée
Lorsque les blessures se fermeraient
Que les larmes auraient assez coulé
Sur les joues des veuves endeuillées
De nouveau les poings se dresseraient
Les deux armées se reformeraient
Et bientôt tout recommencerait
AILLEURS

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